Auteur : Kaly

Rubrique : Corps & conscience

Souffles et énergies du Yoga

Qui n’a jamais entendu parler du yoga ? A notre époque, cette discipline s’est vulgarisée jusqu’à devenir un outil de bien-être proposé dans les centres culturels de nombreux pays, révélant au plus grand nombre les bienfaits des postures corporelles et de la maîtrise de la respiration.

Néanmoins, bien que la plupart des gens aient déjà une idée plus ou moins précise de ce dont il s’agit, très peu connaissent les origines et la véritable profondeur spirituelle de cet ensemble de pratiques aptes à transformer leur vie.

Depuis que l’homme a commencé à penser, il s’est toujours interrogé sur l’origine de sa vie, de la vie en général, et sur la finalité de son existence…

Depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, certains événements, certaines découvertes sur l’homme et sur l’Univers, ont été décrits par tous les chercheurs.

Dans toutes les époques, toutes les civilisations, ont vécu des êtres que l’on peut qualifier d’ « éveillés » ; Éveillés par la compréhension de certaines vérités. Ils étaient les lampes qui éclairaient leur époque.

Ce besoin, cette « soif » de connaître les propulsaient dans des régions auxquelles l’homme ordinaire ne pouvait accéder, car pour se hisser dans ces hauteurs, il fallait avoir des ailes.

Une vie de sagesse ne suffit pas toujours…

Ces Sages Rishis de l’Inde Védique ne transmettaient leur Enseignement qu’oralement – toute transmission véritable ne pouvant s’effectuer pleinement que de cette manière – et c’est le Sage Patanjali qui le premier, a transcrit le Raja Yoga (Yoga de la Voie Royale) sous forme d’aphorismes, plusieurs dizaines de siècles avant l’ère christique.

Qu’est-ce que le Yoga ?

Le Yoga est à la fois une science, un art de vivre, et… si l’on pousse encore plus profondément la recherche, on aborde vraiment le mysticisme.

Le Yoga s’adresse au corps et au psychisme.

Il existe plusieurs disciplines yoguiques, mais chacun y trouvera ce qui correspond à son tempérament et à ses besoins réels. Dans le Yoga, on reçoit ce que l’on y met !

Une discipline de vie est obligatoire si l’on veut obtenir un jour une vraie réalisation. Certains recherchent un bien-être physique, d’autres un épanouissement intérieur.

Certaines techniques améliorent le corps, d’autres purifient le mental et permettent un contrôle émotionnel.

Les premiers concernés trouveront ce qu’ils cherchent dans le Hatha-Yoga.

Les seconds, dans le Raja-Yoga et ses divers stades et spécialités.

En général, la pureté, la continuité, sont indispensables pour un résultat positif.

Une hygiène alimentaire, une pureté de vie, un contrôle émotionnel et mental sont les conditions obligatoires avant de poser le « premier pas ».

Le « travail » sur soi commence par une lente préparation physique et mentale ainsi que par une discipline de vie, une hygiène alimentaire (sans fanatisme) et en équilibrant tous nos besoins sans auto-punition.

Ainsi, les choses prennent place dans notre vie et dès lors on peut commencer la préparation à la méditation, qui est le « commencement » (de la Vraie Vie) et de sa finalité.

Un chemin vers la méditation

Il existe plusieurs sortes de Yoga, mais sachez que beaucoup servent de base et de préparation à la méditation.

Quant à la respiration, elle fonctionne avec le Mental et permet d’ouvrir les chakras pour faire circuler toutes les énergies entrantes et sortantes du corps, via le corps éthérique qui, comme son nom l’indique, a pour origine l’Éther (Akasha) cosmique qui est à l’origine de tous les Tattvas ou germes de vie, et qui permet la circulation de toutes les ondes de l’univers.

En ce qui me concerne, je le désigne comme la première manifestation de Dieu dans la matière et le nommerai : « La mer de Lumière de sons et de couleurs ».

Les exercices de Yoga servent à énergiser le corps physique et ses chakras.

Ceci permet au yogi de débrancher son cerveau et son mental de tous les sens et des objets des sens.

Ainsi l’énergie et la lumière peuvent affluer, et dès lors la vie change, transforme et transcende tout sur son passage…

À un stade ultérieur, l’Intuition se développe, un nouveau sens apparaît… le sixième sens.

Il est important de débuter par certaines postures de base accompagnées de souffles.

Yoga et respiration

La respiration est un des principaux facteurs de santé mentale, émotionnelle et physiologique.

À notre époque et au commencement du troisième millénaire, beaucoup parmi nous ne savent pas employer la totalité de leurs poumons, ce qui est un facteur de stress, de fatigue quasi-permanent.

Le souffle étant lié au mental, toute modification ou perturbation de l’un agit automatiquement sur l’autre. Ainsi, une respiration insuffisante agit sur notre santé par une mauvaise oxygénation des globules sanguins, avec des conséquences négatives sur notre corps. D’autre part, une respiration forcée intempestive sans une préparation adéquate des alvéoles pulmonaires précédées par quelques exercices physiques et respiratoires peuvent provoquer des lésions graves et des troubles psychiques importants.

Généralement, les femmes ne respirent pas assez profondément, leur souffle est court, ce qui les fragilise nerveusement et émotionnellement.

En ce qui concerne les hommes, leur souffle est fréquemment situé dans la partie médiane du corps, ce qui favorise souvent des troubles gastriques.

Le Prânâ ou souffle subtil

Qu’est ce que le prânâ :

Le prânâ est le principe de vie qui anime toutes les formes manifestées depuis l’univers jusqu’au minéral, en passant par l’homme et jusqu’au plus petit atome.

Dans l’homme, il se manifeste par la respiration. Le prânâ est également présent dans les aliments et l’eau que l’homme absorbe, car ils contiennent tous du prânâ.

Tout baigne dans cet océan de prânâ : les univers, le soleil… Le soleil nous bombarde constamment de ses particules prâniques par le chakra ésotérique de la rate. Ainsi il alimente entièrement notre corps éthérique à travers nos chakras.

Le chakra de la rate reçoit sa vie de cette infinitude de prânâ, car le prânâ est principe de vie de tout ce qui est manifesté de manière visible ou invisible.

Le prânâ accompagne le souffle mais n’est pas le souffle physique car il est beaucoup plus

Subtil. Il soutient ce dernier.

Prânâ communique la vie à l’ensemble de la création. Il est à l’origine du mouvement, faisant actionner les poumons, battre le cœur, etc., et présente une forte analogie avec le fluide électrique, car comme lui, le prânâ est titulaire d’un « organisme » avec ses « centrales », ses « fils conducteurs » et se trouve doublement polarisé : positif et négatif.

Il est à l’origine de l’électricité et du magnétisme.

L’énergie prânique est semi-matérielle ; elle sert de médium entre ce qui est matériel et dense et ce qui est subtil et impondérable. Toutefois, sous certaines conditions et grâce à un développement de l’affinité de la rétine, la substance prânique peut être perçue soit par les yeux physiques, soit par l’œil éthérique, situé au milieu du front entre les sourcils, sous forme de petits serpentins allant dans toutes les directions, constitués de matière lumineuse translucide.

De la même façon, nous pouvons apprendre à sentir et à diriger le prânâ dans telle ou telle

région ou dans tel ou tel chakra de notre corps ou le diriger sur un autre corps, et ceci est utile pour tout enseignants de yoga, ou tout thérapeute spécialisés dans l’emploi de cette énergie afin de combler un manque ou plus simplement d’équilibrer le corps énergétique.

Tout ceci sera facilité lorsque nous prêterons attention à notre souffle, car ces pratiques développent notre perception et notre capacité magnétique.

L’action de prânâ, étant vitale et considérable, elle peut donc se révéler bénéfique ou dangereuse selon que l’accomplissement de sa pratique sera bien ou mal effectué et assimilé. A ce sujet, il est essentiel de connaître et d’accepter les mises en garde d’un guide compétent, mises en garde que tout pratiquant doit respecter.

A propos du souffle

Il faut éviter de travailler seul de façon approfondie le Prânâyama, dans le but de hâter la montée des énergies. Cela peut être dangereux.

Dans la vie courante, le Souffle est, comme chacun le sait, habituellement placé sous le contrôle du système sympathique – ce qui fait que nous ne sommes pas conscients de sa fonction régulière et permanente… Nous respirons donc sans y prêter attention et ce, durant la plupart des phases de notre vie, active et inactive.

Ce n’est que lorsque nous commençons à prendre conscience du souffle dans tout son mouvement à l’intérieur de notre corps et que nous l’imprégnons de notre pensée, qu’il devient vraiment spirituel.

En pratique

L’exercice qui fait suite est destiné à ceux qui n’ont pas de notions respiratoires : il leur permettra de s’équilibrer à ce niveau. En faire davantage sur une longue période de temps sans la direction d’un enseignant compétent, peut être dangereux pour les personnes sensibles et fragiles, surtout si elles ne pratiquent pas de Hatha-Yoga.

Nous manipulons des énergies très puissantes avec le souffle contrôlé et ces énergies peuvent très facilement nous déborder, créant ainsi des dommages dans la structure éthérique de protection ; les conséquences néfastes peuvent être immédiates, mais peuvent aussi se manifester que plus tard, d’où la prudence qui doit s’imposer, dès que l’on aborde le prânâyama, discipline qui touche directement au feu interne.

Avant chaque prânâyama, il est toujours utile, sauf lorsque l’on est véritablement chevronné, de recourir à quelques exercices de Hatha-Yoga, ceci afin de faciliter la circulation des énergies et celle du sang ; comme déjà signalé, ces pratiques peuvent réduire les inconvénients éventuels des respirations faites ensuite. Ne voulant toutefois pas nous éloigner de notre sujet, nous ne signalons aucune posture dans le présent ouvrage, celles-ci devant, surtout dans les débuts, être données de façon assez spécifique à chacun.

Le Prânâyama, indiqué ci-dessous, doit se pratiquer plusieurs minutes tous les jours, de préférence le matin à jeun, devant une fenêtre ouverte et plutôt après la méditation qu’avant, la circulation d’énergie ainsi activée pouvant gêner la méditation si celle-ci lui fait directement suite.

Expirer à fond pour vous nettoyer avant de commencer puis :

Inspirez lentement et consciemment pendant six secondes, en veillant à remplir d’abord

l’abdomen et seulement ensuite la cage thoracique (côtes basses, puis côtes hautes).

Cette inspiration pour être pleinement vécue se fait sans prendre trop d’air (ne pas avoir la sensation de se « gonfler », ni exagérer la saillie de l’abdomen en début d’inspiration.

Retenir l’air dans les poumons pendant six à huit secondes sans se bloquer ni se crisper,

dans aucune partie du corps (rétention moindre dans les débuts si cela s’avère trop difficile).

Expirer avec lenteur et attention pendant huit secondes, vider d’abord le bas des poumons, puis la partie médiane et enfin la partie haute, afin de ne pas perturber le corps physiquement et psychiquement, de façon parfois grave et irréversible …car bien que ce travail soit surtout effectué au subtil, le corps physique lui-même ne pourra résister au flot soudain d’énergie, ni à cette pression de force vitale ou prânâ qui l’envahira ; et physiologiquement, outre les souffrances physiques bien réelles que cela occasionnera, un clivage entre Corps et Conscience sera toujours à craindre.

Pour en savoir plus :

Souffles et énergies du Yoga – Kaly

Ed. Bussière

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