Par Karsten Massei
Les offrandes des abeilles
Les abeilles sont des êtres de transition, qui vivent à la limite des mondes visible et invisible. L’observation de leurs conditions de vie terrestre ne révèle qu’une partie de leur essence, car leur action dans l’Invisible est fondamentale, non seulement pour la Terre mais aussi pour l’âme humaine. En fait, la guérison et la survie des abeilles ne peuvent s’accomplir indépendamment de notre propre guérison et d’une ouverture de conscience.
Car les offrandes des abeilles et les devoirs des hommes ne font qu’un et influencent le destin de l’âme de la Terre.
Vous trouverez ici quelques bribes des résultats d’une recherche basée sur l’observation suprasensible. Il est intéressant de découvrir tout ce que peut révéler sur l’être de l’abeille une recherche qui ne s’appuie pas sur les manifestations vitales perceptibles par les sens. Elle repose sur une vision du monde et de ses phénomènes qui considère tout phénomène sensible comme le signe d’évènements suprasensibles cachés. Selon elle, le monde des sens dissimule et révèle tout à la fois.
Tous les phénomènes sont pénétrés d’une spiritualité cachée qui simultanément se manifeste, car le monde spirituel utilise le monde des sens pour apparaître. En vérité, monde physique et monde spirituel ne se contemplent pas séparément.
Se limiter aux faits perceptibles par les sens reviendrait à ne pas tenir compte d’une partie essentielle de la réalité.
Une communication subtile
Fréquenter l’entité des abeilles, c’est ressentir peu à peu le besoin de s’approcher par la méditation des phénomènes qu’on perçoit auprès d’elles. Cette pratique transforme radicalement les impressions auxquelles on accède par la perception extérieure.
Elles se changent en images intérieures. On en vient à accorder à ces images psychiques autant de réalité qu’à celles que nous offrent nos sens. Il devient ainsi très clair qu’à côté de la “langue” des abeilles, révélée par les phénomènes sensibles, il en existe une autre, intérieure. Les abeilles veulent parler aux hommes, à ses sens certes, mais aussi à sa sensibilité intérieure.
Des animaux et des hommes
Les abeilles appartiennent au règne animal. Il est donc naturel d’étudier ce que la connaissance suprasensible peut nous apprendre sur l’entité des animaux. Observons tout particulièrement en quoi consistent les missions des animaux envers l’être humain et son développement.
L’observation suprasensible des différentes entités animales conduit au constat qu’il existe entre l’homme et le monde animal un rapport extrêmement profond, essentiel. Ces deux royaumes de la nature sont unis par un lien spirituel. Analyser ce lien, c’est découvrir que les animaux contribuent à porter l’essence de l’homme. La vie humaine est impensable sans la relation que l’homme entretient spirituellement avec les animaux. On peut donc affirmer que l’homme et l’animal sont spirituellement frères.
Comprendre ce lien de fraternité entre l’homme et les animaux suppose le courage d’adopter un mode de pensée qui ne nie pas l’existence d’un monde spirituel. Dès qu’est reconnue la possibilité que le monde qui s’ouvre à nos sens n’est qu’une partie de la réalité, se pose d’une façon tout à fait nouvelle la question de la relation spirituelle entre les animaux et l’homme.
L’Âme des animaux
D’un point de vue spirituel, les animaux sont des entités élevées.
Le simple animal, l’oiseau qui élève son chant à la première lueur du matin, le chevreuil farouche qui broute au loin à la lisière de la forêt, l’escargot qui glisse tranquillement ou le papillon multicolore sont les images sensibles d’entités spirituelles bien plus élevées. Ces dernières se concrétisent dans les animaux qui vivent sur terre, ils en sont l’expression sensible. Les entités sont les gardiennes de l’image archétypique de la race d’animal correspondante. En tant que membres de la hiérarchie angélique, elles se situent bien au-dessus de l’animal isolé, ours ou cheval par exemple, et se soustraient à l’observation sensible. Mais l’entité s’exprime dans chacun des animaux. C’est d’elle qu’émane le flux de vie spirituelle grâce auquel une espèce animale peut apparaître sur terre. La relation entre une espèce animale et son entité spirituelle supérieure est comparable à la force qui, pour chaque homme, émane de son Moi. Cette entité agit sur les animaux qui vivent sous elle comme le fait le Moi humain lorsqu’il se révèle dans l’individu isolé. Mais ces entités animales sont bien supérieures à chacun des hommes, et bien plus sages.
Chaque animal est l’enfant direct d’un de ces anges. Et les anges se révèlent à travers les animaux, leurs enfants.
Quand les animaux enseignent aux hommes
Les entités animales jouent également un rôle significatif dans le développement humain. Nous l’avions deviné et l’observation suprasensible le confirme, les animaux participent au développement des hommes à un niveau essentiel. Tout homme est spirituellement entouré d’entités animales. Ceci vient du fait qu’il a un corps physique. Il est depuis longtemps reconnu que l’ensemble des entités animales supérieures ont une relation profonde avec le corps humain. Leur influence s’exerce tout particulièrement quand l’âme est présente dans le corps, donc dans les états de conscience éveillée. Pendant le sommeil, elles se retirent très nettement et les anges des plantes prennent le relais. Les entités supérieures animales agissent plutôt quand l’être humain est éveillé, et celles des plantes plutôt pendant son sommeil. Ce qui rend les premières un peu plus faciles à percevoir que les secondes.
Les entités animales ne sont séparées de l’âme humaine que d’un tout petit pas, un espace presque insignifiant. Elles se tiennent tout près de l’homme. On dirait qu’elles ont pour mission d’être les gardiennes directes de son âme.
Une fraternité sacrée
Les animaux ont un devoir essentiel envers l’homme. Par leur présence, ils le déchargent des tâches, qu’avec ses seules forces, il n’est pas encore en mesure d’accomplir, ni pour lui-même, ni pour la terre. Ils font office de suppléants dans les affaires qui le dépassent encore. Les animaux prennent sur eux ce dont les hommes ne pourraient seuls venir à bout. Ils produisent et entretiennent dans l’âme des espaces que l’homme ne saurait occuper, il n’en a pas encore développé la force. Les animaux, eux, sont organisés pour disposer de ces forces et s’investissent complètement dans ces processus.
Disons que l’homme voit dans les animaux une forme organique de son être global, qu’il n’a pas encore saisie consciemment. En ce sens, les animaux sont des signes très clairs. L’homme peut contempler dans leurs expressions vitales les forces, les capacités dont il disposera un jour en toute conscience.
Les animaux accompagnent l’homme dans le développement de la terre. Ils sont porteurs de capacités et de facultés importantes, qu’ils transmettent à l’homme tout au long de ce développement.
Ils font ceci d’une façon spirituelle, c’est pourquoi il est facile de ne pas voir que cette transmission a lieu. Vus sous cet angle, les animaux sont rassemblés autour de l’homme comme ses frères spirituels.
Le gardien du rucher
Chacun remarquera l’atmosphère particulière et charmante perceptible aux abords d’une ruche. On ressent parfois cette ambiance sans même savoir que des ruches sont à proximité. Au début, je la croyais due au rayonnement qui émane des colonies.
Puis je découvris que tout endroit où vivent des abeilles est gardé par un être élémentaire.
Cet être élémentaire est relié aux abeilles de la façon suivante : les auras de toutes les colonies d’un rucher sont contenues dans son manteau suprasensible. Cette entité supérieure bénit continuellement les colonies. Il bénit de la même façon les environs, et aussi les personnes qui s’approchent des abeilles. Son aura enveloppe le secteur du rucher sur un vaste périmètre. Approchez-vous des abeilles avec les sens ouverts et vous sentirez que vous heurtez un certain intervalle, une sorte de rideau invisible. Il s’agit de l’enveloppe suprasensible que construit le gardien du lieu.
Cette entité supérieure du monde élémentaire fait partie des innombrables entités qui protègent les divers endroits des paysages et que l’on rencontre aussi bien au cœur des villages et des villes qu’au-dessus des lacs et des cours d’eau. La présence de cette entité montre la grande importance des abeilles pour le paysage. Les abeilles sont des entités du paysage, je n’insisterai jamais assez sur cette relation.
Le gardien du rucher et l’apiculteur
Le gardien du rucher, maître des êtres élémentaires, entretient aussi une relation avec le propriétaire des abeilles. Les rapports de propriété sont d’une grande importance pour les entités du monde spirituel. Dès qu’une personne possède quelque chose, elle en est responsable devant le monde spirituel. Le gardien place l’âme du propriétaire, de l’apiculteur, en contact étroit avec les abeilles. L’apiculteur le rencontre la nuit, pendant son sommeil.
La réalité spirituelle du propriétaire du terrain ou des colonies s’exprime la nuit, quand ce dernier rencontre en dormant les entités spirituelles liées à son domaine. Le gardien du rucher va jusqu’à collaborer avec les âmes des hommes et y instiller des dispositions précises. Il dépose dans cet être endormi de l’or d’abeilles, pourrait-on dire, car il lui transmet certaines caractéristiques des abeilles. Il s’agit des qualités d’âme suivantes : le calme intérieur, la placidité, la patience, celle qui sait attendre le bon moment, et le juste équilibre entre lâcher prise et action. Ces qualités d’abeilles que le gardien suprême dépose dans l’âme de l’apiculteur pendant son sommeil se résument en une phrase :
« L’action est en partie lâcher prise et le lâcher prise est en partie action ! ». Si certains apiculteurs reconnaissent en eux ces caractéristiques, ils les doivent peut-être à leurs abeilles.
Le rôle spirituel de la reine des abeilles
Pendant une période de deux ans environ, j’ai recueilli ces messages, relatifs aux relations spirituelles qui entourent les abeilles. Certains concernaient la reine :
La reine des abeilles est une entité née de l’amour le plus élevé du cosmos. Elle reçoit du cosmos un amour comparable à celui qui s’adresse à l’homme. La reine aime ses abeilles de la même façon que les entités supérieures du cosmos aiment l’homme.
C’est un être innocent, innocent, innocent. C’est le point central de l’amour, le modèle de l’amour, l’équilibre de l’amour, l’harmonie de l’amour.
En septembre, elle prend congé. Elle s’en va. Elle part vers la mère du soleil extérieur. Elle va jusqu’au soleil intérieur, là où réside la paix. Elle va dans la paix pour en témoigner […].
En cheminant vers le soleil intérieur de la terre, la reine des abeilles va chercher cette paix. Elle suit ce chemin, celui où la nostalgie des hommes pour la paix s’accomplira. Si les hommes pouvaient suivre la reine, leur nostalgie s’apaiserait. Elle parcourt ce chemin hivernal et prend spirituellement par la main tous les hommes consentants afin qu’ils trouvent leur voie dans le pays éternel de la paix. Les hommes qui écoutent leur nostalgie de la paix et se laissent guider par elle suivent en fait la reine des abeilles sur son chemin merveilleux vers la paix terrestre, dans la nuit claire de l’hiver […].
L’efficacité des abeilles pour la terre et pour l’homme repose sur le fait que la reine s’offre aussi bien au soleil extérieur, au soleil physique, qu’au soleil intérieur, au soleil de la terre. Toutes les abeilles, chaque ouvrière, chaque faux-bourdon et la colonie toute entière baignent dans cette polarité de forces qui entourent la reine et jouent un rôle essentiel.
Cette lumière invisible touche profondément l’âme humaine.
Les remèdes des abeilles
PROPOLIS : offre protection, calme et repos
MIEL : stimule la tendance à accueillir les lois d’un ordre supérieur
CIRE : enveloppe la vie d’une lumière vivante et chaleureuse
POLLEN : nourrit ce qui avait faim
VENIN : fait vivre ce qui côtoyait trop la mort
Pour en savoir plus :
Les offrandes des abeilles – Karsten Massei
Ed. de l’Emeraude